Retraite : vos jobs d’étudiants vous permettent de valider des trimestres !

Vous avez travaillé et reçu une rémunération lorsque vous étiez étudiant ? Sachez que ces périodes peuvent être prises en compte, sous certaines conditions, pour valider un trimestre de retraite et/ou acquérir des points supplémentaires.

Le statut d’étudiant ne permet pas de cotiser. Cependant, si ces derniers exercent une activité professionnelle rémunérée et déclarée, cela peut donner des droits à la retraite.

Il faut, dans ce cas, que l’activité soit déclarée auprès de l’Urssaf et des régimes de protection sociale. Car en France, tout travail déclaré est soumis aux cotisations vieillesses obligatoires, celles la mêmes qui ouvrent des droits à la retraite. Les jobs d’étudiant sont donc, s’ils respectent les conditions, comptabilisés dans le calcul de la pension retraite.

Il faut savoir que cette mesure a été conservée dans la nouvelle réforme des retraites.

Les étudiants peuvent cotiser lorsqu’ils ont un emploi salarié ou une activité en tant que micro-entrepreneur. Les types de contrats qui ouvrent des droits à la retraite sont :

·         Les contrats de travail saisonniers

·         Les contrats d’intérim

·         Les contrats à durée déterminée

·         Les contrats de mission

A savoir : les indemnités d’un stage étudiant peuvent donner droit à la validation de trimestres, mais il faut que celui-ci dure 2 mois et qu’il ait été effectué avec une convention de stage.

Les étudiants salariés cotisent comme tout le monde, pour leur retraite de base à l’Assurance retraite, et pour leur retraite complémentaire à l’Agirc-Arrco. S’ils travaillent dans le public ils cotiseront à l’Ircantec, le régime complémentaire des agents non titulaires de la fonction publique.

Les étudiants salariés agricoles cotisent eux à la Mutualité Sociale Agricole (MSA) pour leur retraite de base et à l’Agirc-Arrco pour leur retraite complémentaire.

Les étudiants micro-entrepreneurs qui ont une activité artisanale, commerciale ou libérale (depuis le 1 janvier 2018) cotisent à l’Assurance retraite et au régime retraite des indépendant (RCI) pour la retraite complémentaire. Ceux qui ont commencé à exercer avant janvier 2018, sont affiliés, pour les retraites de base et complémentaire, à la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse.

Pour rappel, dans le secteur privé, les trimestres de retraite sont validés en fonction du montant de la rémunération. Sachez qu'il faut gagner l’équivalent de 150 heures payées au Smic (1 690, 50 euros en 2023), pour valider un trimestre.

Voici le nombre de trimestres validés, en fonction du revenu professionnel annuel brut que touche un étudiant (Chiffres 2023) :

Prenons un exemple, Camille, étudiante, travaille à temps partiel dans une boutique de vêtements. A l’année son salaire est de 6 800 euros brut. Elle aura validé 4 trimestres, soit une année complète !

Attention, ce mode de calcul s’appliqué à l’étudiant qui cotise à l’Assurance Retraite ou à la MSA, pas à la Cipav qui fonctionne en annuités et en points.

Qu’en est-il de la retraite complémentaire des étudiants ? Ces derniers acquièrent des points en fonction de leur rémunération et de la valeur d’achat du point du moment (valeur du point fixé par l’Agir-Arrco au 1 er novembre et par l’Ircantec, le RCI et la Cipav au 1er janvier).

Si vous avez travaillé en tant qu’étudiant et que vous remplissez toutes les conditions pour acquérir des trimestres et que cet élément ne figure pas sur votre Relevé de Situation Individuel (RIS disponible sur le site de l’Assurance Retraite) contactez au plus vite votre caisse de retraite.

En cas d’erreur avérée, la modification sera faite avec vos fiches de paie ou avec la déclaration à l’Urssaf pour les micro-entrepreneurs.

Par ailleurs nous vous conseillons de vous rendre sur les simulateurs retraite pour estimer votre âge de départ et votre future pension.