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Marchés financiers : bilan 2024 et opportunités 2025

Publié le 24/01/2025

Synthèse de l’exercice 2024 : résilience des marchés et transformation globale

L’année écoulée s’est révélée positive, avec des performances solides malgré un contexte international agité. Les tensions géopolitiques, bien que préoccupantes, sont restées localisées, sans provoquer de contagion significative ni de retombée majeure sur l’économie mondiale.

  • Macroéconomie :

    Des divergences ont été observées entre les États-Unis et l'Europe notamment sur les taux de croissance : +2,7% pour le PIB américain et +0,9% pour le PIB européen (avec des disparités entre les pays du nord et du sud). La politique monétaire des banques centrales (FED & BCE) a permis de réduire l’inflation dans les deux régions.

  • Marchés actions :

    Le marché actions américain a atteint de nouveaux sommets : +38,2% pour le NASDAQ et +32,8% pour le S&P 500, soutenus par de nombreux facteurs et plus particulièrement grâce à l’essor de l’intelligence artificielle. Au niveau mondial, le MSCI WORLD a progressé de +19,2% en euro, porté par les secteurs de communication, technologie et finance. Certains secteurs comme l’immobilier, la santé et les matériaux ont eu des performances plus modestes.

  • Marchés obligataires :

    Les marchés obligataires ont connu une volatilité accrue aux États-Unis et en Europe, en raison de la normalisation des politiques monétaires. Les rendements des obligations d'État à 10 ans ont augmenté en 2024, avec un écart significatif entre les États-Unis et l'Allemagne, reflet des divergences économiques et politiques monétaires entre États-Unis et la zone euro.

  • Politiques monétaires :

    Les banques centrales ont commencé à réduire leurs taux en 2024, avec la BCE et la FED qui ont toutes deux procédés à des baisses progressives. En Asie, la Banque du Japon (BoJ) a surpris les marchés en augmentant son principal taux directeur pour la première fois depuis 2008, ce qui a entraîné des effets contradictoires sur le yen et les actions japonaises.

  • Autres événements économiques :

    L'élection de Donald Trump a été un des événements marquants, renforçant le marché boursier américain et le dollar. A noter que les actifs comme l'or (+25,5%) et le Bitcoin (+140%) ont connu des hausses spectaculaires. Le pétrole a légèrement baissé en raison de l'augmentation de la production aux États-Unis et dans d’autres pays non-membres de l’OPEP.

Perspectives macroéconomiques

Les perspectives économiques pour 2025 reposent sur quatre transitions clés (souveraineté stratégique, environnementale, digitale et démographique). Elles structurent le cycle d’investissement, moteur clef de l’économie. Elles entraînent une hausse des taux d’intérêt, soutiennent l’emploi et la consommation, favorisent des gains de productivité.

  • Inflation :

    L'inflation demeure persistante pour 2025, alimentée par les tensions sur les chaînes d'approvisionnement et les transitions économiques. Les risques inflationnistes restent orientés à la hausse, notamment en raison des prix des matières premières, des tensions sur le marché du travail et des transformations géopolitiques et environnementales.

  • Banques centrales :

    Les investisseurs anticipent une baisse de taux de la FED, proche de nos convictions, tandis que les préoccupations inflationnistes subsistent. Pour la BCE, le marché prévoit plusieurs baisses, mais notre scénario reste plus optimiste, estimant que l'Europe pourrait bénéficier de l’élan de l’économie américaine et de la reprise chinoise.

  • Croissance économique :

    Le marché prévoit une croissance de 2,1% aux États-Unis et 1,1% en zone euro en 2025, tandis que nos prévisions sont plus optimistes, à 2,5% et 1,5% respectivement.

Perspectives financières

Deux grands thèmes internationaux rythmeront l’année 2025 : le second mandat de Donald Trump et la résilience de l'économie américaine face à l'inflation et aux taux d'intérêt, ainsi que l'espoir d'un rebond économique en Chine.

  • États-Unis :

    Ils envisagent des hausses de droits de douane, une réduction de l'impôt sur les sociétés et une politique de déréglementation économique pour favoriser les entreprises. Ces mesures pourraient impacter l’économie et l’inflation et ainsi provoquer une forte volatilité sur les marchés. En Europe, les secteurs de l’automobile, du textile et de la consommation de base seraient menacés.

  • Chine :

    L'économie se redresse après la crise du COVID-19, avec un rebond de l'indice MSCI China (+19,42% en 2024) grâce aux plans de relance. Une reprise durable est attendue en particulier pour la consommation qui devrait profiter au secteur du luxe, en particulier en France et en Suisse.

  • Marché obligataire :

    Une hausse des taux longs est attendue portée par des besoins de financement croissants des États et de la réduction des bilans des Banques Centrales, tandis que la Chine réduit ses avoirs en obligations étrangères, aggravant le manque de demande pour la dette souveraine. Les stratégies de portage restent attractives, avec des rendements obligataires élevés, notamment sur des actifs dynamiques. Nous anticipons une collecte positive en 2025 pour cet univers notamment grâce à des émissions de qualité qui soutiendront les valorisations de cette classe d'actifs.

  • Marchés actions :

    Les marchés actions, notamment aux États-Unis, devraient bénéficier d'une forte croissance des bénéfices, soutenue par l'innovation technologique et les programmes de l'administration Trump favorables aux entreprises. Les secteurs bancaire, technologique et de la santé seront privilégiés pour en tirer parti.

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